[Test] Red Dead Redemption

Publié le par Yann

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Sergio Leone, Enio Morricone, Clint Eastwood, Charles Bronson, Terence Hill, autant de personnes qui ont clamé un jour dans leur existence : « Je veux en être ! ». Et si à l’époque on ne savait pas trop de quoi ils parlaient, si à l’époque on les balançaient dans le monde du cinéma aride qu’est le Western tant on ne comprenait rien à leur motivation d’y être, aujourd’hui je peux l’affirmer : ils voulaient être de l’aventure de Red Dead Redemption, et ce même s’ils ne comprenaient pas eux-mêmes le sens de cette motivation puisqu’ils n’entendaient rien aux jeux vidéo, si ce n’est que Marthy McFly leur en a parlé un jour où ils se croisèrent quelque part dans le passé. Et même si cette introduction n’a ni queue ni tête, elle a le mérite d’introduire le nouveau jeu de Rockstar.

 

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La pampa, des cactus, un fleuve qui s’appelle Rio Bravo, du sable, des vautours, le Mexique, un chemin de fer, des mines, des colts, des chevaux, des chapeaux, un lasso et plein d’autres mots en O comme gringo et sombrero, pas de doutes, nous sommes bien dans un western. Mais si j’ajoute jeux vidéo, peu de titres viennent à l’esprit. Red dead Revolver, Call of Juarez 1 & 2, et maintenant Red Dead Redemption. Assez justement assimilé à un GTA, et ce même si Rockstar s’en défend un peu, ce jeu en reprend jusqu’aux mécaniques, le vol de chevaux, les quêtes symbolisées par les initiales de vos contacts, les annexes aléatoires et les coups de feu en tous sens. L’essence et l’esprit des jeux Rockstar transpirent de ce jeu. John Martson, le personnage principal, a d’ailleurs un caractère similaire à celui du héros de GTA IV, forte tête, un peu effacé mais aux tirades pointues au second degré souvent drôle. La plupart des dialogues sont énormes, certaines répliques restent gravées dans les esprits et font sourire plusieurs jours après. (« Tu es tellement tordu que si tu avales un clou tu chieras un tire-bouchon », appréciez la finesse du mot…).

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Red Dead ne serait pas ce qu’il est sans un charisme travaillé, que ce soit le personnage principal, ses proches, ses ennemis, le marshal, tous sont exceptionnellement fouillés, chacun a une identité propre, un panel de phrases très bien écrites et d’un passif élaboré. Tout cela mêlé à leurs designs de bonne qualité croisé avec un moteur graphique au rendu plus qu’agréable à l’œil. Les sales gueules dignes de tout western sont bien présentes, les justiciers ambigus sont là et le héros solitaire ne manque pas à l’appel. L’histoire se suit sans jamais se perdre, même en la laissant de côté pour vagabonder à travers plaines et collines ou rêvasser au bord d’une rivière.  Martson est un cowboy hors paire qui n’a pas à rougir face au blondin ou à Bronson, le système de visée lui confère en effet une précision optimale, accrue par le Red eye qui permet de ralentir le temps et viser des zones bien spécifiques de l’adversaire (ou de l’animal), pratique lors de duels même si on finit fatalement par toujours gagner. Mais c’est ça d’être trop fort, voilà tout.

 

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Bien sûr Red Dead n’est pas la perfection, au-delà d’un moteur graphique plutôt joli on pourra se lasser de la répétitivité des décors et le manque de variété des missions, comme de la durée de vie un peu courte si on le compare à un GTA et du multi assez anecdotique pour l’instant. Cependant la diversité des caractères rattrape une nouvelle fois le tout et font que le jeu dire largement son épingle. En gros si vous aimez GTA mais que GTA vous lasse, si vous aimez l’ambiance western et cowboy un peu solitaire, ruez-vous sur ce jeu fabuleux.

 

9/10

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